Yamaha 350 RDLC
Tombé par hasard sur une épave de 350 rdlc, et probablement pour me changer les idées, j’ai entrepris pendant la réalisation du side-car « Snaefell » de reconstruire cette machine.
Elle avait été horriblement modifiée par ses précédents propriétaires. Elle était équipée d’une fourche « tordue » de 125 TZR et de roues de provenance identique. Il n’y avait plus de tableau de bord. Le circuit électrique partiellement brulé permettait juste au moteur de tourner. Quant à ce dernier, le carter supérieur était cassé sans doute à cause d’une attache rapide éprise de liberté. Les échappements, inutilisables tant il étaient cabossés sont passés à la poubelle.
La première étape, fut donc de dénicher de nouvelles pièces. Quelques semaines plus tard, un nouveau moteur propre, mais avec beaucoup de kilomètres, des échappements de 31K « modèle de 350 RDLC plus récent » ainsi qu’une fourche, les roues, les freins et le carénage d’une 250 KAWASAKI KR1 venaient prendre place dans l’atelier.
Les travaux commencèrent par la partie cycle. Les roulements de la nouvelle fourche étant incompatibles avec la colonne de direction, j’ai dû recouper celle-ci, tourner de nouvelles cages et les souder.
Vint ensuite le montage de la roue arrière. D’une section beaucoup plus large que celle d’origine et équipée d’un frein à disque « c’est un tambour sur la 350 », ce fut un vrai casse tête ! J’ai commencé par réusiner le moyeu pour gagner le maximum de largeur. J’ai ensuite recoupé le bras oscillant dans le sens de la longueur et l’ai élargi.
Bien sur, avec tout çà le pignon de sortie de boîte et la couronne n’étaient plus alignés ! La seule solution a été la suppression des supports moteur, en refaire d’autres et les souder de façon à désaxer le moteur et aligner le train de chaîne.
Le montage d’un étrier de frein arrière et de son maître cylindre s’est passé sans trop de problèmes.
L’opération suivante à été de fabriquer une araignée et diverses fixations pour monter le carénage.
J’ai ensuite construit un garde-boue, un dosseret et un tableau de bord en polyester.
Restait la mécanique.
Donc,ouverture des deux moteurs, puis passage en métrologie de toutes les pièces internes pour sélectionner les meilleures.
Seuls de nouveaux pistons, équipés de leurs segments ainsi qu’un embrayage et d’une pochette de joints, seront achetés neufs.
Les nouveaux échappements à peine plus frais que ceux passés à la poubelle, m’ont demandé un peu de travail. J’ai doublé les silencieux d’une enveloppe en aluminium que j’ai riveté sur l’ancienne puis poli. Il m’ a fallut également faire des entretoises pour les adapter aux cylindres.
Un circuit électrique tout neuf, le traitement époxy de toutes les pièces mécaniques et une peinture finiront d’alimenter les 700 heures de travail que m’a demandé cette nouvelle machine.