Honda CB 250 N
Le jour de mes 18 ans, je suis reparti de l’auto école permis en poche, et avec la moto sur laquelle j’ ai obtenu ce diplôme.
Me voici à gauche, devant ma 250, quelques semaines avant de partir à l’armée, mais surtout, juste avant un accident qui mettra fin à la vie de ma moto. Une fin provisoire, puisque 30 ans plus tard, je déciderai de la faire renaître !
Démontée à l’époque, je n’avais conservé d’elle que le moteur, les carburateurs et le système d’allumage. Lorsque j’ai décidé de la reconstruire, j’ai acheté d’occasion un cadre et sa carte grise. Le reste provient essentiellement des restes de mes autres protos ; Roues, fourche et freins sont issus du ( 1000 Laverda Side car ). Le guidon et l’amortisseur proviennent du ( 350 RDLC ). Tout le reste, excepté le phare ( 1100 G Suzuki ), le réservoir ( 600 Honda Hornet ) a été construit par mes soins.
Pour réaliser la suspension à un seul amortisseur, “cantilever” j’ai dû découper la poutre centrale du cadre et restructurer le bras oscillant.
J’ai découpé la colonne de direction puis tourné et soudé des cages de roulement pour accueillir la nouvelle fourche.
La ligne d’échappement est en inox et le silencieux en aluminium.
Pour alléger au maximum l’ensemble autant visuellement que sur la balance, j’ai ajouré les platines de repose-pied et ai réalisé les commandes reculées en inox et aluminium.
La construction du tableau de bord, est sans aucun doute la pièce qui m’a demandé le plus de travail. J’ai tourné dans des barres d’aluminium, les habillages des divers instruments.
Adapter la nouvelle roue arrière a nécessité la modification du bras oscillant : ( axe de plus gros diamètre ) et le ré-usinage du moyeu de roue ainsi que du porte-couronne, pour aligner le train de chaîne. J’ai bien entendu dû tourné d’ autres entretoises.
Le support de feux arrières est construit en tube acier de 10 m/m de diamètre, et tous les fils électriques passent à l’intérieur.
Pour une ligne plus moderne, j’ai monté un réservoir de 600 hornet, et ai réalisé en polyester les deux garde-boue, ainsi que le dosseret de selle.
Il ne restait plus qu à modifier le circuit électrique, pour brancher de nouveaux commodos :" 125 NSR Honda".
Vint ensuite le démontage complet, la réalisation de la peinture et des auto-collant. Je dessine ceux-ci sur du "vénilia" et les découpe au bistouri. Ils sont apposés sur la peinture, mais avant le vernis. De sorte, ils ne peuvent plus se décoller.
J’ai ouvert entièrement le moteur et refait ce qui devait l’être : la distribution,( une soupape était grillée, ( pour avoir continuer de rouler après mon accident avec un tube d’échappement complètement écrasé ! ) la segmentation, l’embrayage, la chaine et les contre-poids d’équilibrage et bien sur tous les joints.
Avant remontage de l’ensemble, j’ ai fais micro-biller le moteur pour lui redonner un aspect neuf. Il s’agit d’un sablage, mais ici on pulvérise des billes de verre à la place du sable. Ce procédé est moins agressif. Il faut par contre protéger tous les plans de joints, logements de roulements et autres filetages. Je couvre donc toutes ces parties avec du bois.
Les carters latéraux et le cache culbuteur ont subits le même traitement, mais ont ensuite été peints.
Voici venu le meilleur moment ; Quand toutes les pièces sont prêtes, je peux enfin commencer le remontage définitif.